NAMIBIE 2010

A l'occasion d'un séjour chez Laurent en Afrique du sud, nous en avons profité pour aller découvrir la Namibie voisine. Souvenez-vous du film "Le ciel nous est tombé sur la tête" avec ce gentil bushman aux phrases ponctuées de "glic glac gloc" imprononçables pour un européen, c'était là! Ancienne colonie allemande puis sud-africaine, elle a pris son indépendance en 1990. Elle tire sa principale richesse des mines de diamant. Nous avions organisé dans ce pays semi-désertique, peuplé seulement de 2,1M habitants pour ses 840 000km2. Après avoir visité sa capitale Windhoek, sa Katedrale et sacrifié à l'incontournable Joe's beer House réputée dans toute l'afrique australe, nous avons pris la route dans un 4/4 de location, sans chauffeur. 3 000km dont les 2/3 sur des pistes en terre, cailloux ou sable de 2 à 300m de large nous attendaient. Notre seul risque était la panne sèche et la crevaison (avec deux roues de secours dans le coffre). Ce qui n'a pas manqué. Nous nous sommes arrêtés pour faire le plein. Le pompiste nous a simplement fait remarquer que notre roue avant était dégonflée. Il était temps!
Après des lignes droites interminables coupées par un virage de 30° tous les 50km, nous faisions tous les soirs des haltes dans des lodges souvent insolites mais très confortables. Comme à Korixsas où nous sommes arrivés par 40° au soleil pour trouver une épaisse couette sur le lit...en effet la nuit il ne faisait plus que quelques degrés!

Cliquer sur les photos pour les agrandir


 

Toujours de l'asphalte en quittant le parc d'Etocha mais ce ne sera pas pour très longtemps. Il va être vite remplacé par une belle piste qui nous amènera sur la côte atlantique, beaucoup plus fraîche malgré le soleil. Pour cause le courant froid du Benguala que les otaries apprécient et aussi un vent violent qui provoque beaucoup de naufrages sur ce que l'on appelle la "skeleton coast", tout un programme!

Nous arrivons bientôt à Swakopmund, héritage direct de la colonisation allemande. Très jolie ville avec des maisons cossues. C'était un dimanche matin et nous avons la surprise d'assister à la sortie de l'église avec une foule de paroissiens bien habillés et d'enfants blonds aux yeux bleus. Complétement irréaliste, une autre époque dans un autre monde.
Tout est beau, même la plage mais pas question de mettre un pied dans l'eau!

 

La sortie de "l'oasis" est brutal. Tout de suite le sable envahit la route. Il reste encore quelques arbres pour laisser place à un horizon désertique où nous faisons la rencontre inattendue des "femmes rouges" au milieu de nulle part... 300km plus loin la première nouvelle trace de civilisation au cours d'une pause pipi : une canette de bière (vide malheureusement)

La fin du désert avec la "dune 7" qui marque l'entrée à Walvis. Nous nous sommes arrêtés pour l'escalader et dévaler la pente comme des gamins (après 6 heures de voiture, ça fait du bien).
Walvis est stratégique pour le commerce maritime car il s'agit du seul port en eau profonde le long de la côte Atlantique. La Namibie en profite bien sûr mais aussi toute l'afrique du sud-ouest qui n'a pas de débouchés maritimes, d'où une importance qu'on ne peut pas imaginer au premier abord.

 

Le "namib desert lodge" qui porte bien son nom nous a encore offert une pause étonnante et très agréable avant de vivre l'instant sublime de notre périple, les dunes de Sossuslei, rouges, dorées, blanches suivant la hauteur du soleil, et la rencontre magique d'un Orix

Il ne nous restait plus qu'à traverser une chaine de montagnes avec une forêt de bois pétrifiés pour retrouver une route goudronnée.
Nous étions heureux de boucler la dernière étape vers Windhoek après 15 jours de piste éprouvants mais quel voyage inoubliable.

Retour