Année très spéciale. Je suis désigné, malgré mes protestations, pour suivre la construction d'un nouveau bateau à Cadiz. J'aurais préféré rester à bord de mon bon vieux Stolt Energie où je me plaisait beaucoup. Le seul avantage c'est que c'est sous pavillon français, ce qui va permettre de compléter ma pension en 20ème catégorie.Ce n'est pas négligeable.
Je pars donc avec Annie en voiture, la vieille simca de Gd Père Coïc. Nous sommes chargés à bloc, en volume comme en poids, Annie ne voyage pas léger ! Deux jours de voyage éreintants et à l'arrivée je nous installe pour une nuit dans le meilleur hôtel. Je rend visite le lendemain matin à l'ingénieur chargé du bateau. Il n'est pas du tout amical, à peine poli, et n'a rien prévu pour me loger. |
L'agent nous trouve un appartement à louer dans le centre ville. Il a l'avantage d'être central et Annie pourra se balader en ville pendant que je serai au boulot. On embauche au chantier à 7 heures, et on termine à 14 h. C'est à quelques kilomètres de l'appart et je peux prendre un bus spécial |
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Annie tricote pendant la mise à terre d'Antipodes. |
La construction arrive bientôt
à l'étrave |
Le chef mécanicien en blanc, bavarde avec Annie |
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L'Andalousie au printemps c'est vert
et couvert de fleurs |

La campagne n'est pas encore
brûlée par le soleil
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Un de mes portraits préférés d'Annie,
je ne m'en lasse pas! |

La campagne est calcinée. On se demande comment ça pousse. |

Visite d'un chai : la façon de produire le Jerez est étonnante |
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Jerez est une jolie ville. Souvenirs des Anglais : les oranges amères sont consommées par eux, ils en font leur fameuse marmelade. Le vin de Jerez c'est le "sherry" des Anglaises, les Andalous parlent de "fino". Quel que soit le nom c'est redoutablement délicieux.
C'est aussi la ville du cheval, avec une école aussi prestigieuse que notre "Cadre noir", et des corridas à cheval. |
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L'envie nous a pris un dimanche d'aller faire un tour à Séville, une petite centaine de kms. En une heure la température a augmenté de 10°. Il faisait 40 à Séville. On est resté le temps de prendre deux ou trois photos et retour bien vite sur la côte. On a compris pourquoi les Sévillans qui le pouvaient passaient l'été au bord de la mer. |
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Nous avons changé de logement après les congés et nous sommes dans une petite villa à 100 m de la plage Palmera, à Conil. Quand je rentre du chantier, on fait une petite sieste allongés sur le carrelage, il fait plus de 30°. Ensuite c'est la plage pour le bonheur d'Annie.
Des Andalouses s'installaient dans 50 cm d'eau, avec table et chaises de plage pour bavarder et même coudre à la machine ! |
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Le dimanche on se promenait dans les alentours, et on pique-niquait d'un cuisseau de cabri rôti, un délice. Par hasard nous sommes tombés sur un endroit charmant et désert, l'ermitage Nuestra Señora de los Santos. Un grand patio avec sur un coté la chapelle, sur deux autres cotés des cellules sur deux niveaux. Le tout fleuri et bien entretenu.
Un jour grande surprise, le lieu n'est plus du tout désert. C'est la fête annuelle. Toutes les cellules sont occupées par des congrégations, qui ont apporté des guitares, des glacières remplies et moult bouteilles de "fino". Les femmes de tous âges dansent, les hommes chantent et picolent. |
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Dans la chapelle les hommes font la queue à droite de l'autel, pour aller derrière et approcher la statue de la vierge qui est vêtue d'un somptueux manteau. Ils vont à tour de rôle se recueillir un bref moment, la tête sous le manteau, pour se faire pardonner leurs péchés avant de retourner faire la fête.
Aux murs de la chapelle sont accrochés des dizaines d'ex-votos naïfs magnifiques. |
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