| Ces photos chez les grand-parents Cozanet ont dû être prises à Paques. Nous venions passer les vacances scolaires à Lesneven. |
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L'année scolaire 64-65 a été très très dure, surtout pour Annie, mais pour moi aussi. J'étais au cours à Paimpol, et nous logions à Saint Quay dans la toute petite maison de mes parents. "La maisonette" n'avait aucun confort. Pas de chauffage, pas d'eau chaude, coin cuisine minuscule, toilettes et salle d'eau dans un appentis accolé à la maison. Pas de machine à laver et trois petits qui mouillaient tous leur lit, seule Anne était propre le jour. Perrine faisait souvent pipi dans sa culotte et Jean-Hervé en était à six couches par 24 heures. Annie était face à une montagne de linge à laver, sécher et repasser chaque jour. Elle était seule toute la journée et avait pour seule occupation les tâches ménagères. Neuf mois de bagne, qu'elle a supportés stoiquement.
Cette photo à droite a sans doute été prise par Gd Père Coïc, les quatre grands parents étaient venus nous voir à Saint Quay. |
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| Pour moi c'était le bachotage, et la dèche cruelle. J'allais à Paimpol en 2CV, et en partant j'achetais une baguette de pain qui faisait mon déjeuner avec deux filets de hareng, que je mangeait dans ma voiture. La cantine n'était pas dans mes moyens. A partir du deux ou troisième mois je profitais de la voiture d'un copain de cours plus à l'aise, j'allais jusqu'à chez lui avec ma voiture, et il me prenait dans la sienne. Du coup j'allais manger mes sandwiches dans la piaule d'un autre copain, et je donnais des cours de maths à lui et à deux autres en échange. |
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Campement de la famille Huon en été, près de la seule fermette de l'endroit. Ce jour là il y avait du monde ! Mais nous étions en général seuls. Les cousins et cousines d'Annie étaient à la "baraque". Pas d'eau, pas d'électricité, pas de cabinets. Pour cela il fallait utiliser les ignobles "latrines" de la baraque. Une petite cabane en dur, avec les cabinets campagnards de l'époque, un coffre en bois percé d'un trou comme siège, au dessus d'une fosse recevant les excréments. Un couvercle permettait de fermer le trou et limiter un peu les odeurs. Je ne parle pas des araignées... Mathieu n'aurait jamais pu utiliser "les lieux". J'allais en voiture, la 2CV, chercher de l'eau avec des jerrycans, à la fontaine à la sortie du bourg, vers Goulven. Pour les poubelles on creusait un trou dans le sable, à un trentaine de mètres de la tente, que l'on rebouchait en partant. A l'époque on ignorait les emballages plastique. |
Le campement Huon |
En 1965 c'était à peu près ça. |
 L'emplacement à l'heure actuelle.
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Visite des grands parents Cozanet,
qui n'ont jamais eu le style camping ! |
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