Rajasthan - Inde

Pour comprendre, il faut savoir que le Rajhastan est une zone semi-désertique au nord-ouest de l'Inde. Il a une frontière à l'ouest sur le Pakistan islamique et au nord sur la Chine et le Tibet d'où les mongols ont essayé de l'envahir (Gengis khan - XIIème siècle).
C'est pourquoi des forteresses majestueuses ont été édifiées à cette époque par les maharadjas et que l'influence islamique s'est fortement propagée (1/3 des indiens sont musulmans soit 400 millions d'habitants!).

Après voir survolé les Balkans, la Turquie, l'Iran et l'inquiétant Afghanistan, de nuit, tout noir sans aucune lumière, nous nous sommes enfin posés à New Delhi après 7 heures de vol. Dépaysement assuré : la tiédeur de la nuit, la foule dans l'aérogare, les gigantesques embouteillages pour en sortir et un long transfert avec notre guide jusqu'à un hôtel relativement propre mais dans un quartier sordide.


La première surprise à quelques kilomètres de Delhi fut de trouver un paysage assez plat et semi-désertique. Ce n'était pas du tout le pays de rêve que nous imaginions avec ses jardins, ses palais de marbre et sa campagne verdoyante.
Nous n'étions au bout de nos surprises car après la pause déjeuner nous retrouvons la voiture avec un pneu crevé. Il a fallu creuser le sol avec une louche, et à grand renfort de planches et de cailloux le cric a pu être mis en place mais comble d'infortune la roue de secours était crevée, etc.
La première journée se termina donc fort tard.


...et ce n'est qu'au petit matin que nous avons
pu admirer la première forteresse, baignée de lumière et majestueuse sur son promontoire .

Bikaner, voilà le premier palais de Maharajah que nous visiterons. Avant tout place forte pour se protéger des invasions mongols, il devient derrière ses remparts un palais renfermant des richesses fabuleuses.
Sortis de cette enceinte privilégiée nous sommes plongés dans une ville grouillante d'activités mais sale et dont la pauvreté bien souvent interpelle avec néanmoins des enclaves de richesses ostentatoires
Une multitude de triporteurs pouvant supporter quatre personnes arrive à se déplacer dans tout ce bazar avec beaucoup d'agilité.

Puis nous arrivons Jaizalmer, la ville bleue, organisée dans le même schéma mais dont le fort est vraiment impressionnant.
Un défilé de mariage agrémentera notre visite avant de reprendre la route.


jaiphur

En France on n'imaginerait pas une circulation routière aussi bordelique. Pourtant sur 2000 km nous n'avons pas vu le moindre accident mais on a quand même souvent serré les fesses. Ce qui nous sauve sans doute, c'est la vitesse. Il est impossible de rouler vite.
Sur la route il y a de tout, même des vaches, et des véhicules dans tous les sens (voir ce camion à contre sens sur la bande d'arrêt d'urgence/on roule à gauche en Inde). Le tout dans un concert de klaxons permanent. C'est un toc, on klaxonne pour klaxonner!


Ayant tardé à faire cet album, la suite ne respecte plus aucune chronologie. Ce sont des photos en vrac avec quelques commentaires.

Tout d'abord ce temple de Krishna parcequ'on est passé devant mais quand même intéressant de voir jusqu'où peut aller l'endoctrinement. En tout cas c'est une affaire prospère pour certains.


New Dehli

 

puis sur la route Udaipur, cette école qui nous a bluffé par sa discipline et sa propreté. On a cru rêver, un vrai plaisir à voir


Ces palais sont ni plus ni moins que desrésidences d'été comme à Jodphur. Nous avons passé une ou deux nuits dans l'un d'eux beaucoup plus modeste mais néanmoins très agréable, sur la rive d'un lac.


Udaiphur
après le petit déjeuner...la pause café sur le bord de la route, Colette en profite pour faire "une petite adoration au soleil", ça lui prend de temps en temps!
Le fort Amber est peut-être le plus beau mais sûrement le mieux défendu. Toute la journée une noria d'éléphants y font monter les touristes et le ramènent après la visite. Certains, épuisés refusent d'avancer. Malheureusement il n'y a pas de SPA, d'autant plus que le soir ils doivent faire encore de nombreux kilomètres pour rentrer à l'étable
C'est sûrement moins difficile pour des boeufs de pomper de l'eau, même toute la journée. Et encore moins pour ces magnifiques singes pas farouches du tout et même quelque peu envahisssants

Nous avions prévu de prendre le train pour essayer. En l'attendant une vache patiente, Colette discute avec des écoliers et la famille
se repose...le train n'arrivera jamais
Jojawar

Ce contre temps nous a permis de rentrer
un peu plutôt sympathique dans une petite
ville sans intérêt.
Changement de décor avec la visite d'un temple en dentelles de pierre, de colonades multiples et de bas-reliefs très instructifs. Comme par hasard la guide était tout à fait avenante et notre ami Pierre a bien failli succomber à ses charmes
 

Puskar
Ici nous sommes à Puskar, ville sacrée, ce qui explique sans doute que l'on ait vu autant de vaches dans les rues. Il est également difficile d'y trouver de l'alcool.
On ne peut visiter l'Inde sans attacher une certaine attention aux vaches. Il y en partout, sur les routes et autoroutes, voies ferrées mais aussi dans les villes. Au départ on se pose la question, mais que mangent-elles au milieu d'un univers de béton, jusqu'à les voir se délecter avec un sac en plastique ou un carton ondulé. Bon âme, j'ai apporté dans la rue une banane de mon petit déjeuner pour l'offrir à la première rencontrée. Erreur à ne pas commettre! Elle l'a avalée sans même la mâcher et m'a poursuivi jusque dans une impasse où il a fallu le concours d'indiens pour m'échapper.

Approchant de New Delhi on retrouve enfin la verdure qui nous a cruellement fait défaut jusqu'à présent et des palais dans des parcs somptueux.

Puis nous arrivons à Agra pour voir l'une des sept merveilles du monde. Levés à l'aube pour arriver dans les premiers nous pausons devant l'une des entrées du domaine avant de découvrir sa majesté le TAJ MAHAL

 

!


La rosace dans le dôme intérieur surplombe d'environ 40 mètres les catafalques en marbre translucide de l'empereur et de l'impératrice. dont les corps reposent dans une crypte souterraine située au dessous.

* en persan "palais de la couronne"

Mausolée en marbre blanc, le Taj mahal* a été construit en 1648 par un empereur moghol musulman en mémoire de son épouse. Il est construit sur des fondations supportant 25 T au mètre carré faites de pilotis en acajou placés dans des puits alimentés par une rivière proche. L'édifice de 60m de côté se dresse sur une terrasse en grès rouge surhaussée par une plate-forme en marbre de 95 m de côté et 7 m de hauteur. Les quatre minarets de 42 m de hauteur placés aux coins de cette plate-forme, s'inclinent vers l'extérieur de sorte qu'ils ne tombent pas sur le mausolée en cas de tremblement de terre.


Cette colonne n'est qu'un trompe l'oeil étonnant qui a été incustré sur le plat de l'angle du mur et donne cette impression de relief. Il faut le toucher pour y croire!


Il ne faut pas oublier que Gandhi a passé plusieurs années en Afrique du Sud lorsqu'il était jeune avocat. Il fait en Inde l'objet d'une véritable vénération et sa maison est devenu un musée. De son bureau au milieu du parc on remarque des traces de pas. C'est le dernier parcours qu'il a effectué le 30 janvier 1948, jour de son assassinat par un nationaliste hindou 






le palais des Vents de Jodphur

et New Delhi, la porte de l'inde ...vers le France.






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( à la maison demain! )